VILLE DE CHICONI
ATOUTS ET FAIBLESSES
Les atouts et faiblesses de la commune
Au terme d'un diagnostic territorial, il ressort de multiples enjeux considérés autant comme des atouts que des faiblesses.
Suivant le recensement de la population en 2007, la population est au total de 6 412 âmes, dont la composition par village est pour Chiconi de 5 372 et de 1 040 pour Sohoa.
Suivant le recensement de la population en 2012 (la dernière en date), la population est au total de 7 048 âmes, dont la composition par village est pour Chiconi de 5 778 et de 1 270 pour Sohoa.
♦ Améliorer le cadre de vie ; ♦ Répondre aux besoins d'équipements publics et assurer à chacun l'accès aux services essentiels ; ♦ Soutenir le développement économique ; ♦ Mener une politique volontariste en matière de logement ; ♦Protéger et valoriser les espaces naturels dans leur diversité.
- Une commune enclavée : le village de Chiconi en marge des deux axes majeurs du Centre (RN 2 et CCD 1) ; le village de Sohoa en situation d'impasse (terme du CCD 7). Ceci confère un caractère paisible au village. Les habitants y trouvent un environnement de tranquillité. Ce cadre de vie est un atout de choix pour des ménages en quête d'habitat où la qualité de vie est agréable.
- Le village de Sohoa, un pôle d'attraction touristique avec sa vaste plage accessible aux véhicules.
- Le village de Chiconi, un pôle démographique important lui-même situé au coeur du deuxième bassin de population de l'île.
- Deux villages littoraux donc deux villages pouvant tirer bénéfice de la mer : pêche, aquaculture, tourisme.
- Une nature omniprésente en milieu urbain : plage urbaine à Sohoa, cascade au coeur du village de Chiconi, nombreux cours d'eau irriguant le village, arbres fruitiers à l'intérieur des parcelles, espaces naturels remarquables avec le Mlima Choungui Sohoa et le Mlima Chiconi.
- L'implantation des deux villages sur la façade Ouest de l'île offre l'opportunité d'assister à des couchers de soleil.
- Une campagne nourricière à la porte des villages. Cette campagne, principalement constituée d'arbres dont nombre sont dédiés à l'agroforesterie, a un rôle de régulateur thermique.
- Une des communes de Mayotte les mieux pourvues en espaces boisés.
- Une commune composée de faibles surfaces de padzas.
- Une commune comportant de nombreux milieux naturels d'eau douce dont des rivières bordées de ripisylves.
- La réserve forestière de Sohoa fait l'objet de récoltes de plantes médicinales ⇒ Un commune qui n'est pas exposée à des aléas technologiques.
- Des entraves physiques (M'lima Chiconi, versants abrupts côtiers) qui ont empêché un front bâti le long du trait de côte. Une urbanisation réalisée donc prioritairement le long des vallées et de l'étroite plaine côtière.
- La deuxième unité de production d'eau potable de Mayotte (Usine de l'Ouroveni).
- Le réseau routier des villages de Chiconi présente un tracé sinueux et peu large. Ceci incite les automobilistes à rouler à allure modérée.
- Les deux villages sont irrigués* de nombreuses allées piétonnes ce qui est bénéfique pour la sécurité des piétons.
- La durcification du bâti concourt à offrir des bâtiments plus pérennes comparés aux logements traditionnels fabriqués en torchis.
- La verticalisation du bâti concourt à densifier les espaces bâtis et par là-même à être en phase avec les principes fondamentaux de l'urbanisme moderne.
- Une commune située au coeur d'un bassin de population de plus de 30 000 habitants en 2007 et de 50 000 (+ ou – 5 000 habitants) en 2017 si l'on retient le scénario volontariste du PADD, scénario reposant sur l'idée d'un rééquilibrage démographique entre Mamoudzou et le reste de l'île.
- Parmi les villages les plus peuplés de l'île, Chiconi peut prétendre à des équipements d'intérêt intercommunal.
- Une population jeune très majoritaire, source de dynamisme.
- Des créneaux économiques porteurs pour la commune surtout le créneau du tourisme.
- Des ménages essentiellement propriétaires de leur logement ce qui est un gage de sécurité résidentielle.
- Un niveau de confort des logements qui va croissant avec l'électrification, le raccordement au réseau d'Alimentation en Eau Potable, les installations sanitaires, l'équipement de la maison.
- Une commune fournissant de nombreux artistes qui s'expriment sur l'ensemble des scènes de l'île et, pour certains, à l'international. Ces artistes n'ont pas abandonné l'usage des instruments traditionnels dont certains sont façonnés à Chiconi.
- Une commune enclavée : le village de Chiconi en marge des deux axes majeurs du Centre (RN 2 et CCD 1) ; le village de Sohoa en situation d'impasse (terme du CCD 7). Si l'on tient compte de l'éloignement de la commune par rapport à l'agglomération de Mamoudzou, poumon économique de l'Ile, alors on peut considérer que la commune de Chiconi n'intéressera pas tout une partie d'investisseurs économiques.
- L'urbanisation progressive des couloirs que constituent les fonds de vallées a eu pour effet de rapprocher les limites des villages de Chiconi et Sohoa. De plus, face à la raréfaction des sols plats et face aux besoins, les espaces bâtis conquièrent des pentes de plus en plus fortes sans nécessairement tenir compte des règles élémentaires de stabilisation des sols. Le défrichement et l'absence de stabilisation des sols engendrent une érosion des sols. Ce phénomène d'urbanisation des pentes s'accompagne d'un processus de mitage avec tout ce qui cela induit : ouverture de pistes, amenée des réseaux, abattage d'arbres remarquables.
- Une mangrove et des ripisylves confrontées à une régression importante.
- Près des ¾ du territoire communal exposés à des aléas naturels forts.
- Les deux villages sont irrigués de nombreuses allées piétonnes. Ce qui est bénéfique pour la sécurité des piétons ne l'est pas pour les habitants dont les logements sont difficilement accessibles par les services de secours et de ramassage des ordures ménagères.
- Des déplacements piétons faiblement sécurisés le long des axes majeurs de la commune du fait de l'insuffisance des trottoirs.
- De nombreuses routes fortement dégradées.
- Le réseau routier des villages de Chiconi présente un tracé sinueux et peu large. Ceci peut être à la base de phénomènes de congestion du trafic routier.
- La durcification du bâti : grève les budgets des ménages qui engagent des constructions de ce genre ; fait disparaître des savoir-faire de construction traditionnels ; n'est pas nécessairement facteur de qualité de construction (fondations insuffisantes, étanchéité des murs, circulation thermique interne).
- Une multiplication des clôtures en tôles qui n'est pas pour donner un aspect esthétique aux rues des villages.
- Des pratiques de déversement des eaux uséeset de lessivedans les rivières encore très répandues,de même que l'abandon des carcasses de voitures et, de manière générale, les dépôts de déchets ménagers sur la voie publique.
- L'abandon des bangas jeunes, mode d'habiter permettant au jeune mahorais de s'initier à la vie adulte. ⇒ De nombreux animaux en divagation ou regroupés dans des enclos intraurbains. Cette cohabitation peut être source de maladies.
- Un déséquilibre très prononcé entre les deux villages qui s'amplifie entre chaque recensement : 84 % de la population communale loge à Chiconi en 2007 contre 80 % en 1997 et 82 % en 2002.
- Une attractivité communale extrêmement modérée avec certes une population communale qui augmente mais une population qui augmente moins entre chaque recensement et une population qui pèse de moins en moins dans la population totale.
- Une population jeune très majoritaire constituant un enjeu social considérable en terme d'éducation et d'emploi.
- Une tendance à orienter l'essentiel des investissements publics en direction des populations jeunes et à se désintéresser des populations âgées.
- Une population en âge de travailler très faiblement occupée en raison notamment d'un taux de chômage élevé. Par conséquent, de nombreuses personnes sont à la charge des travailleurs. Une charge d'autant plus difficile à supporter pour les travailleurs que les ménages sont étoffés.
- Une commune confrontée à d'importantes migrations journalières liées à l'emploi. Une commune que l'on peut donc qualifier de "résidentielle".
- Un secteur primaire en déclin mais qui peut encore contribuer au développement communal.
- Une pléthore de petits établissements commerciaux dégageant un très faible chiffre d'affaires.
- Des commerces et services spécifiques faisant défaut : banque, Poste, pharmacie, cabinet médical.
- Une logique de la maison individuelle qui prévaut malgré la disponibilité foncière qui se réduit.
- Le défi du logement à relever : une production annuelle 130 logements entre les deux villages de la commune, quota qui devra tenir compte des logements sociaux.
- Des équipements publics essentiels insuffisants : école, crèche, réseaux de collecte et station de traitement des eaux usées.
- Des équipements publics, valorisants pour la commune, qui font défaut : zone d'activité artisanale, stade d'intérêt départemental, Maison de la Culture, Maison du Tourisme, halle à poissons, parc, aménagement des cimetières. ⇒ Le front de mer de Chiconi et l'arrière-plage de Sohoa, deux espaces littoraux prisés mais peu aménagés. ⇒ Des extensions urbaines qui devront composer avec des contraintes réglementaires importantes.
- Absence de centralité dans les villages.